Certains d’entre vous ont peut être déjà parcouru le sommaire ou le résumé du livre dont je vous ai fait l’annonce récemment, mais je vous propose une petite histoire du parcours qui m’a amené jusqu’au résultat final.
Voilà quelques temps, j’avais écrit un article pour la revue Réalités industrielles de novembre 2010, qui portait le même titre « La cybercriminalité en mouvement« . L’enjeu était pour moi de montrer qu’il fallait constamment adapter son analyse de la situation cybercriminelle aux évolutions des technologies et des usages et bien évidemment aux pratiques des délinquants, mais aussi de montrer que les évolutions sont en perpétuelle accélération. Un éditeur m’a proposé de poursuivre la réflexion sur un plus grand nombre de pages et c’est ainsi qu’est né ce livre.
D’abord il s’agit de faire le point sur l’impact des nouveaux usages et des nouvelles technologies sur la cybercriminalité, par des exemples concrets, y compris d’envisager les futures fraudes que nous rencontrerons sûrement. Toujours dans cette première partie j’ai essayé de montrer combien les formes organisées de délinquance ont réellement pris pied dans la cybercriminalité aujourd’hui, alors que ce n’était pas évident il y une dizaine d’années.
Dans la seconde partie du livre j’explore la façon dont la réponse s’est organisée, les textes se sont adaptés et l’Europe s’est mise en ordre de bataille. J’y consacre notamment un chapitre (Le partage comme arme) sur la nécessité de développer les formes de coopération qui reposent sur l’échange et la mise en commun tant des réflexions que des moyens d’action, qu’il s’agisse de partenariats public privé, de forums où les partenaires d’un secteur victime de fraude échangent ou de plateformes qui permettent l’échange d’informations. Wout de Natris, que j’ai interviewé dans le livre sur le sujet de la gouvernance de l’Internet, a publié récemment un rapport sur la question des plateformes nationales de collecte d’information sur les incidents et leur nécessaire coopération au niveau international.
Dans chacun des chapitres de cette partie du livre j’avance des propositions d’évolutions qui me semblent devoir être considérées.
En conclusion j’y insiste sur la nécessité de s’informer pour mieux se protéger et d’échanger, notamment entre les différents angles d’attaque sur ces questions (cyberdéfense, cybersécurité, lutte contre la cybercriminalité). Enfin, il faudra sûrement apporter très vite une suite à ce livre, même si c’est un peu ce que je fais sur ce blog.
Plus d’informations sur le blog du livre.