DLCC

Rentrée à Rosny-sous-Bois

(image sur le site de la gendarmerie nationale)

J’évite de trop personnaliser les témoignages que j’apporte sur ce blog, mais la rentrée m’a contraint à rester silencieux pendant plusieurs semaines, non pas par manque d’inspiration, mais emporté que j’étais par mes nouvelles tâches.

En effet, depuis le 16 août, j’ai eu l’honneur de rejoindre la tête de la Division de lutte contre la cybercriminalité (DLCC) du Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois. J’ai donc été très occupé par ces nouvelles responsabilités et me suis presqu’entièrement consacré à celles-ci.

Je ne révélerai évidemment pas les détails des affaires que nous traitons au quotidien, mais je profite de ma petite tribune pour vous présenter mon unité. L’histoire de la DLCC remonte à 1998. A l’époque, je travaillais à proximité dans le Fort de Rosny-sous-Bois, ayant rejoint depuis peu l’équipe du département informatique et électronique de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

Le STRJD est le service chargé, pour la gendarmerie, d’administrer l’information judiciaire, de faire circuler et traiter les messages de demande de rapprochement et de gérer les bases de données qui permettent ces rapprochements (en particulier Judex ou le fichier automatisé des empreintes digitales pour la gendarmerie). Son relais sur le terrain est constitué par les brigades départementales de renseignement et d’investigation judiciaire (BDRIJ).

Au sein du STRJD donc a été constituée en 1998 une équipe chargée de débusquer les infractions sur les réseaux ouverts au public. Depuis, cette équipe a crû progressivement pour atteindre l’organisation actuelle:

  • le département de répression des atteintes aux mineurs sur Internet (RAMI),
  • le département des investigations sur Internet (D2I), à vocation plus généraliste,
  • le département soutien et appui.

Au sein du RAMI, on retrouve le centre national d’analyse des images de pédopornographie (CNAIP), dont les missions ont été fixées par un arrêté du 30 mars 2009.

Enfin, au sein du département soutien et appui, a été placé le guichet unique téléphonie et Internet (GUTI) chargé de faciliter au quotidien les relations entre les enquêteurs de la gendarmerie nationale et les opérateurs de communications électroniques.

Les relais de l’action de la DLCC sur le terrain sont des enquêteurs en technologies numériques (NTECH) de toute la France qui, chacun dans leur région, mènent les investigations sur Internet qui toujours trouvent un prolongement hors de l’Internet.

J’espère passer quelques années passionnantes à ce poste !

Conférence de presse d’Action Innocence

L’association Action Innocence ouvrait cette année, le lundi 22 mars 2010, par une conférence de presse et un déjeuner avec l’ensemble de ses partenaires. Ce fut l’occasion de faire le point sur l’ensemble des actions de l’association, notamment en partenariat – en France, mais aussi dans d’autres pays Européens – avec les services de police chargés de la protection de l’enfance sur Internet.

Ainsi, Action Innocence a repris le flambeau depuis quelques années du développement d’une application permettant l’identification des internautes qui sont suspectés de diffuser sur les réseaux pair à pair (P2P) des contenus à caractère pédopornographique, le logiciel Antipedofiles – P2P. Il est exploité en France par la division de lutte contre la cybercriminalité (DLCC) du service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois.

Enfin, cette journée fut l’occasion d’inaugurer officiellement la nouvelle plateforme de prévention à destination des jeunes de 9 à 12 ans: Netcity.org. Disponible en 3 langues – français, allemand et italien – il permet aux jeunes internautes de découvrir les risques de l’Internet qui les concernent et les moyens de s’en prémunir. Sous la forme d’un jeu interactif, il permet aussi aux parents d’entamer le dialogue avec leurs enfants et peut-être d’être sensibilisés à leur tour.